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En quête de sens : déconstruire pour mieux reconstruire

  • Photo du rédacteur: Marina Movsissian
    Marina Movsissian
  • 31 oct. 2022
  • 6 min de lecture

Le 17 octobre, j'ai participé à la première conférence organisée par 9th Floor sur le thème “Déconstruire pour mieux reconstruire”. Pour cette occasion, j’ai eu l’honneur d’intervenir sur la table ronde aux côtés de deux autres expertes, présenter un outil de coaching pour diagnostiquer sa vie actuelle très simplement, et présenter notre métier de Coachs, en me présentant aux côtés d‘autres consoeurs. J’aimerais vous proposer de revenir ici sur ce sujet, et vous partager certaines de mes réflexions.


Pour démarrer, je pense que nous avons chacun et chacune nos propres déconstructions à faire afin de pouvoir construire quelque chose de nouveau qui puisse être mieux aligné à nos valeurs, nos besoins, notre individualité. Souvent les premières constructions que nous réalisons sont très influencées par nos parents, nos proches au sens plus large, notre éducation, et tout cet environnement dans lequel nous avons baigné enfant, avec ses propres injonctions. Cet éco-système nous donnait alors consciemment et inconsciemment, les règles par lesquelles nous avons appris à vivre, pour pouvoir assurer notre survie…

A l’époque des hommes préhistoriques, il fallait absolument pouvoir être intégré au clan pour maximiser nos chances de survie. Ce n’est plus le cas aujourd’hui :) et pourtant nous n’avons pas tant changé ; à vouloir plaire aux autres, satisfaire tout ou partie des projets que notre famille a pour nous, etc.





J’ai eu moi-même (et j’ai encore !) mon lot de déconstructions à faire afin de pouvoir vraiment construire.

Quand nous avons immigré avec mes parents en France alors que je n’avais que 5 ans, j’ai été la personne de la famille à apprendre le français le plus rapidement. J’ai très tôt donc dû aider mes parents dans toutes leurs démarches, pour que l’on puisse s’intégrer.

Très jeune, j’ai dû développer des capacités d’adaptation très fortes ; je me suis même retrouvée à me sur-adapter, à vouloir faire le caméléon, ne pas me faire remarquer (si ce n'est par son intelligence, ça c'était encouragé). Il fallait non seulement être une grande sœur exemplaire à la maison, mais il fallait aussi être excellente à l’école ; plus que les autres. Faire ses preuves. Entrer dans les cases. Et ô combien je le voulais... rentrer dans les cases ! Me sentir si différente étant enfant, me mettait très mal à l’aise. Je souhaitais simplement être une petite fille comme les autres…


Alors en grandissant, j’ai fait ce que j’ai cru que mes parents attendaient de moi, et en pensant que celles-ci étaient les bonnes réponses. J’ai eu mon Bac avec une mention “assez bien” (ce qui n’était évidemment pas assez bien pour les standards de mon père) et j’ai étudié jusqu’au Bac +5. J’ai tout fait en alternance puisqu’il fallait que je puisse être indépendante financièrement autant que possible, ou du moins pour moi c’était l’occasion d’enfin accéder à une première forme d’abondance, en quelque sorte. Mes études à peine terminées, j’avais déjà signé le graal… Mon premier CDI !


A 25 ans, j’ai démissionné car je voulais aller à l’étranger. Ça a commencé à créer des frictions. Heureusement pour moi, j’ai été embauchée chez Google, à Dublin. C’est là que j’ai commencé à bien me familiariser avec le syndrome de l’imposteur.

De Google Dublin (ce qui m’avait finalement valu la fierté de mon père), j’ai réussi à décrocher une offre d’emploi à Google San Francisco… En juillet 2018 démarrait alors mon "rêve américain". J’y ai passé mes meilleures années, mais aussi les plus difficiles.

C’est en 2019, à l’âge de 29 ans, que j’ai commencé à réaliser que ce rêve que je vivais, n’était pas le mien.


A 30 ans, alors que je ne savais plus qui j’étais, et que j’ai réalisé que je n’avais jamais vraiment trop osé m’écouter moi, et croire en moi - et je sais que ça peut paraître ironique avec le parcours que j’ai eu ; j’avais écouté mon coeur quelques fois mais eventually c’était toujours par soucis de plaire aux gens et rendre fiers mes parents - j’ai entamé ma formation de Coach Professionnelle Certifiée.


Et c’est là que la transformation, profonde, s’est accélérée. C’est là que j’ai pu commencer à prendre conscience d’une partie de ce que j’avais à déconstruire. Et c’est grâce au fait de m’être faite coachée intensément pendant cette formation et depuis, que j’ai réussi à faire ma révolution personnelle pour pouvoir commencer à reconstruire. Brique, après brique.


Nous sommes toustes des “work in progress” (travail en cours). Nous sommes toustes en train de déconstruire, construire, ou reconstruire quelque chose.





Ce que je perçois de la grande démission (Big Quit), de la démission silencieuse (Quiet Quitting), et de la quête de sens


C’est en particulier depuis Covid (et aussi peut-être dû au fait que je suis devenue Coach en 2020), que je remarque à la fois autour de moi personnellement, et chez les personnes que je coache depuis fin 2020 déjà beaucoup de questionnements. Des questions qu’on se posait pas toujours beaucoup avant…


J’ai vraiment la sensation qu’avant la crise du Covid, nous vivions tous essentiellement dans un mode un peu d’auto-pilote. On allait de notre maison, aux transports en commun, pour arriver au bureau, travailler. Il est midi, on va manger. Il est 14h, on travaille. Quand on a fini, on va à un apéro, une expo, à un cours de danse, de yoga ou à la gym, on rentre dîner, on regarde une série, on dort. Et rebelote. Souvent tout ça se faisait en courant de droite à gauche... Toujours pressé.e.s. Nos weekends étaient bookés parfois 4 semaines à l’avance.


Et pour certains d’entre nous, nous vivions déjà pour les soirées et les weekends. Ces moments qui nous permettaient de nous épanouir vraiment. Le travail était juste quelque chose que nous “devions” faire, pour percevoir un salaire, avec lequel finalement nous allions nous faire plaisir. Ce qui en réalité était déjà parfois ce que nous qualifions aujourd’hui de “démission silencieuse”- le désengagement des salariés au travail pour n’en faire que le minimum - mais ce terme a été rendu à la mode via un buzz sur TikTok.


Et puis en 2020 le monde s’est arrêté. Le Covid est venu s’inviter à la petite fête et s’est installé dans nos vies, avec son lot de turbulences et de dégâts. Et parfois de tragédies...

La course effrénée dans laquelle nous vivions, a dû s’arrêter. Le status quo ne fonctionne plus. On a été forcés, qu’on le veuille ou non, à s’interroger. S'interroger sur le sens de notre quotidien, nos activités, notre travail, et nos vies. On a commencé à se poser des questions comme :

  • Qu’est ce qui me satisfait vraiment ?

  • Comment se sentir épanouie ?

  • De quoi ai-je besoin ? De quoi ai-je envie ?


Encore aujourd’hui en coaching je rencontre des personnes qui, comme je l’avais fait aussi, ont suivi la voie qu’elles pensaient qu’elles devaient suivre - lié à beaucoup de construction sociales, et ça commence avec les parents - et ne se sont jamais demandés ce qu’ils ou elles voulaient eux ou elles.


Si vous n’avez pas encore vraiment osé vous poser ces questions, alors prenez peut-être ceci pour une invitation à le faire.


  • Quelles sont les valeurs importantes pour vous ?

  • Comment honorez-vous ces valeurs dans votre quotidien, votre travail, vos relations…?

  • Qu’est-ce que vous souhaitez créer ?

  • Dans quoi voulez-vous vous investir ?


Et si vous avez besoin d‘un coup de main ou d’en parler avec une experte, je vous invite à prendre RDV pour échanger avec moi, c’est un temps qui vous est offert et sans engagement.


Comment déconstruire ? Comment reconstruire ? Mes conseils


Comme pour tout… Ça commence avec la prise de conscience. Pour déconstruire, il faut identifier, conscientiser, que nous avons des choses que l’on souhaite déconstruire. Ensuite, devenez le/la leader de votre propre vie. Interrogez-vous. Reprenez les commandes.

Envisagez de vous faire accompagner ! Demander de l’aide n’est pas signe de faiblesse, bien au contraire.


J’en profite pour vous inviter à lire ou relire mon article sur la pire erreur que vous puissiez faire en termes de stratégie de carrière pour comprendre qu’il ne faut pas attendre d’être fatigué.e ou d’avoir fait le tour de son poste, pour considérer votre prochain move.


De plus en plus de personnes se font accompagner ou font appel à une Coach. Les gens commencent doucement à comprendre la valeur incroyable qu’il y a à se faire accompagner… Je l’ai moi-même vécu avant, pendant et depuis que je suis devenue Coach.


Aujourd’hui j’aide les gens à comprendre vraiment où ils en sont et comprendre où ils ont envie d’aller, vraiment.

Et puis je vous accompagne à dessiner, construire ce chemin ensemble, et je vais vous aider à vous équiper de l’état d’esprit dont vous aurez besoin pour aller de l’avant.


Un pied devant l’autre, petit à petit.


Nous allons déconstruire, pour reconstruire, afin que vous ayez enfin une vie plus alignée à vous-même, et plus épanouissante.




Entreprises, services RH, je vous accompagne également pour introduire plus de sens pour vos salariés et d'engagements de la part de vos collaborateurs. Contactez-moi pour échanger ensemble sur ce que l'on peut faire.


Et vous, que pensez-vous de cette quête de sens ? Sentez-vous concerné.e par la quête de sens, ou la démission silencieuse ?



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